PRESSE-REVUE: la lutte contre la dégradation de l’environnement et la polémique Kandé en exergue
Plusieurs sujets portant sur l’environnement et le cadre de vie font le menu des quotidiens parvenus jeudi à l’APS, lesquels se font aussi l’écho de la polémique entourant l’affectation d’un officier général sénégalais comme attaché militaire en Inde.
Le quotidien Le Soleil, faisant le compte-rendu du dernier Conseil des ministres présidé par le chef de l’Etat, mercredi, rapporte que Bassirou Diomaye Faye “a demandé la vulgarisation de la nouvelle politique du Sénégal en matière d’environnement, de développement durable et de transition écologique découlant du ‘Projet'” de gouvernement du nouveau pouvoir.
Selon le quotidien 24 Heures, dans le même temps, le président Faye a informé le Conseil des ministres qu’il participera, “le samedi 1er juin 2024, avec l’ensemble du gouvernement, à une journée nationale d’investissement humain dans le domaine de l’assainissement, en vue d’accentuer l’implication des populations locales, des communes, des Forces armées et des services de l’Etat dans l’exécution des opérations retenues en prévision de l’hivernage”.
“Une journée qui sera instituée chaque premier samedi du mois pour un cadre de vie et un environnement sain”, précise Sud Quotidien au sujet de cette opération “Set Setal”, que le journal voit comme une résurgence des “Cleaning-Days”.
“Bassirou Diomaye Faye veut ainsi donner l’exemple et pousser les Sénégalais à s’impliquer davantage dans la préservation de l’environnement et du cadre de vie”, souligne le quotidien L’As. Rewmi, de son côté, annonce que le Premier ministre Ousmane Sonko va “à l’assaut” de la coupe illicite de bois, au regard des résultats jugés insuffisants dans ce domaine.
Le chef du gouvernement a annoncé la tenue prochaine d’un conseil interministériel sur cette question et un audit des moyens mis à la disposition de la direction des Eaux-et-Forêts, rapporte Rewmi Quotidien.
“La coupe et le trafic de bois restent une plaie béante. L’actuel régime entend bien trouver un remède face à fléau qui gangrène l’écosystème et met en danger nos forêts”, commente la même publication. “Sonko alerte sur ‘une catastrophe environnementale et écologique'”, insiste Vox Populi via sa manchette, avant de laisser la parole au Premier ministre selon lequel les mesures mises en œuvre jusque-là en matière de lutte contre la déforestation, “n’ont pas permis de mettre fin à ce fléau”.
Le quotidien 24 Heures également note que le Premier ministre est “au défi de la +délicate problématique du trafic de bois et de la déforestation dans les régions [sud et est] du pays”.
Ce sujet, consensuelle pour tout dire, s’inscrit loin de la polémique relative à l’affectation, comme attaché militaire en Inde, du général Souleymane Kandé, chef de l’état-major de l’armée de terre et coordonnateur des opérations spéciales de l’armée.
“Macky Sall l’avait propulsé au-devant de la scène et de l’armée, après ses brillants résultats contre la rébellion en Casamance, en le nommant général et en lui confiant la coordination des opérations spéciales. Son successeur Diomaye Faye l’a débarqué de ses postes, pour le nommer attaché de défense et de sécurité à l’ambassade du Sénégal en Inde”, indique L’info.
Le quotidien Tribune, citant des informations du site afriqueconfidentielle, voit cette décision du nouveau régime de comme “une manière peu glorieuse [de] régler ses comptes avec un homme très apprécié”.
Si plusieurs quotidiens prêtent au général Kandé l’intention d’attaquer le décret portant sur sa nomination, estimant que son grade et ses états de service devraient lui valoir au minimum un poste d’ambassadeur, il “devra se contenter du titre d’attaché militaire en Inde, si la Cour suprême confirme son affectation”, relève le journal Le Quotidien.
Il y a surtout que, selon le même journal, un nouveau décret déterminant les attributs et missions des attachés militaires – “l’un des derniers mauvais coups placés par Macky Sall avant de quitter le pouvoir”, début avril, prévoit qu’un “officier général puisse être nommé” à un tel poste.
“Le général Kandé, comme le général Moussa Fall, ou l’inspecteur général de police Seydou Bocar Yague, étaient au cœur du dispositif sécuritaire de l’ancien régime. Pas étonnant alors qu’ils perdent leurs postes avec les nouvelles autorités, qui ont leurs hommes et leur propre vision de la sécurité”, analyse le quotidien L’info.
Kritik’ parlant justement de ces nouvelles autorités et de leur mode de gouvernement, qui pencherait vers un régime semi-présidentiel”, selon le journal. ”Le bicéphalisme en marche”, affiche-t-il à ce sujet.
”Même s’il n’y a pas de dualité au sommet de l’Etat, signale le même journal, le tandem qui dirige le Sénégal est marqué par une réelle proximité entre les deux profils qui incarnent la République. Seulement, avec des styles aux antipodes, le régime en place devra être vigilant et pragmatique, la confusion des rôles étant vite installée si les violons sont mal accordés entre le Palais et la Primature”
Sur un tout autre sujet, le quotidien Enquête évoque une possible ”guerre du ‘poisson'” entre l’Union européenne et le Sénégal, se fondant sur le fait que Bruxelles menace d’interdire les exportations sénégalaises de produits halieutiques vers le marché européen, alors même que Dakar a émis le vœu de renégocier les accords de pêche avec la partie européenne.
Bès Bi Le Jour s’intéressent aux nouvelles drogues et aux vies qu’elles font tituber, là où Sud quotidien met en exergue un dossier que le journal a consacré à l’éducation au Sénégal.
En dépit des efforts consentis par les présidents Abdoulaye Wade et Macky Sall, notamment à travers la mise en place de programmes, ”force est de reconnaître que leurs efforts n’ont pas empêché l’école sénégalaise d’être dans la tourmente”, selon le journal.