Ziguinchor : La police trouve 26 boulettes de cocaïne dans le caleçon du peintre bissau guinéen Sabino Joazino
Un simple contrôle inopiné a suffi pour faire tomber Sabino Joazino. Ce Bissau-Guinéen de 29 ans, peintre de profession, transportait un bagage bien particulier en direction de Dakar : 26 boulettes de cocaïne dissimulées dans son caleçon. Son arrestation, jeudi dernier à l’entrée de Ziguinchor, a mis au jour un trafic international de drogue dont la destination finale était la France.
Selon les informations rapportées par L'Observateur, Sabino Joazino a été interpellé par les éléments de la Brigade de recherches du Commissariat central de Ziguinchor lors d’un contrôle de routine sur l’axe Ziguinchor-Guinée-Bissau. Mais ce n’est pas le hasard qui a provoqué son arrestation. Son comportement agité et nerveux a immédiatement éveillé les soupçons des policiers, qui ont décidé de procéder à une fouille minutieuse.
Mauvaise pioche pour lui : au fond de son caleçon, soigneusement dissimulées, les forces de l’ordre ont découvert 26 boulettes de cocaïne. Pris sur le fait, le passeur n’a eu d’autre choix que de parler.
Un réseau familial bien organisé
Lors de son audition, Sabino a révélé un détail troublant : cette cargaison n’était qu’une étape d’un trafic orchestré depuis la Guinée-Bissau jusqu’en France. « Mon rôle dans cette affaire n’était que de convoyer les 26 boulettes de cocaïne de la Guinée-Bissau jusqu’à Dakar. C’est là où s’arrête ma mission », a-t-il confié aux enquêteurs, cité par L’Observateur.
Le cerveau de l’opération ? Son propre frère, établi en France. Ce dernier aurait acheté la drogue avant son départ et l’avait soigneusement dissimulée dans une mallette, rangée dans une chambre de la concession familiale. Avant de quitter la Guinée-Bissau, il avait laissé les clés de la mallette à Sabino, avec des instructions précises.
Arrivé à Dakar, Sabino devait remettre la marchandise à un mystérieux contact, dont il ignorait tout. Selon ses dires, seule une communication par WhatsApp avec son frère lui aurait permis d’obtenir l’identité et la localisation exacte de ce complice. Mais le destin en a décidé autrement.
Direction la prison
Depuis son arrestation, Sabino Joazino est en garde à vue. Selon L’Observateur, il devrait être déféré ce mardi devant le procureur pour association de malfaiteurs et trafic international de drogue. S’il est reconnu coupable, il pourrait passer de longues années derrière les barreaux de la Maison d’arrêt et de correction de Ziguinchor.
Cette affaire relance une fois de plus le débat sur les routes de la drogue entre l’Afrique de l’Ouest et l’Europe, où les réseaux criminels utilisent de plus en plus de jeunes convoyeurs pour tenter de passer entre les mailles du filet. Mais comme l’a appris Sabino à ses dépens, la vigilance des forces de l’ordre est plus affûtée que jamais.